Et si vous étiez dans l’arène de Street Fighter 2, que feriez-vous ? Chronique d’un JDR oublié

Au détour d’une navigation sur le net, je découvrais que Jeudi JDR ressortait enfin un opus de « Jeudi-JdBières ». Cette émission, parfois faussement bordélique, met en valeur avec indépendance et passion le jeu de rôle, avec des critiques, des rencontres et interviews… Pour l’occasion, cet épisode est tourné dans le caveau d’une taverne qui fleure bon le houblon et donne envie de s’attabler avec ces spécialistes de la narration. Parmi eux, l’auteur et blogueur Antoine St. Epondyle dont je recommande l’excellent site.

Et là, au détour de discussions enflammées, vient un coup de cœur proposé par un invité en forme de redécouverte : Street Fighter – The Storytelling Game. Ecoutant en mode podcast, je stoppais mes tâches chronophages pour halluciner de tout cœur avec l’équipe de la chaîne Youtube. La review est suffisamment parlante pour s’y intéresser (vidéo calée sur la dite chronique).

Après quelques instants de nostalgie à la pensée émue de la salle d’arcade la plus proche du lycée, j’ai fait quelques recherches. Le jeu de rôle est sorti aux Etats-Unis, en partenariat avec Capcom, en janvier 1994 (3 ans après l’arrivée du jeu vidéo sur borne et deux ans après la sortie sur Super Nintendo) ; plusieurs suppléments ont ensuite été imprimés. Ce jeu, jamais traduit en français, est produit par White Wolf Publishing. Pour rappel, c’est la société américaine qui a édité Vampire : la Masquarade, Werewolf, Mage : the Ascension, etc. Voir Street Fighter à coté de ces jeux, pour la plupart axés sur le monde des ténèbres, peut paraitre incongru ; j’admets que cela rend cet ouvrage d’autant plus étonnant.

Le jeu reprend le système classique dit Storyteller de White Wolf (à base de D10) avec des ajouts astucieux pour construire des combats propres au JDR tout en gardant l’esprit du jeu vidéo (Street fighter 2, pas le premier). Il y est possible d’incarner les puissants héros ou de créer ses propres combattants. Pour les curieux de règles, je renvoie aux articles suivants du grog, les plus efficaces sur le sujet.

L’article sur le JDR…

L’article sur le système Storryteller...

Tout en couleurs flashy, le jeu a un charme indéniable. On y trouve des visuels made in Capcom magnifiques, d’autres au rendu plus proche d’un comic book, mais l’ensemble – parfois inégal graphiquement – rend malgré tout hommage au genre.

Si le jeu ouvre la porte à des intrigues en dehors du ring, il reste principalement axé sur le combat et tout est pensé en ce sens, des techniques de combat aux plus infimes coups spéciaux. Rien n’empêche d’imaginer un tournoi autour de la table avec cet ovni rolistique qui ravira les amateurs.

Rejouer un film de combat est possible même si j’aurais tendance à préférer aujourd’hui un système plus simple et instinctif. Reste l’objet, qui donne envie d’être compulsé pour rêver encore une fois à l’impossible perfect contre M. BISON (avant sans doute d’aller chercher sa vieille console au grenier)…

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